Une nouvelle fois un grand plaisir de remettre les pieds dans cette salle qu’on pourrait presque dire « parfaite ». En tous cas une de mes préférées sur Paris, indéniablement.
Et le public a répondu présent en masse, fait assez surprenant au vu du groupe et du style de la soirée. Car ce type de concert ne rameute pas forcément les foules sur les dates habituelles, mais ce samedi soir, on a droit à une Maroquinerie quasiment sold-out et ça fait rudement plaisir.
Devons-nous parler de la moyenne d’âge ? Sujet toujours fâcheux, mais vous avez déjà compris, avant même de commencer à lire ce report, que c’est un concert de « vieux ». Oui, les vieux fans du groupe étaient là. Donc peu de gens de moins de 30 ans dans la salle. Beaucoup par contre avaient une 40taine bien tassée. Comme quoi, lorsqu’il y a des bons concerts, on peut les déloger de chez eux !
Rescue Rangers
Les marseillais font le boulot, une grosse demi-heure de rock. Ce groupe ne m’a jamais fait kiffer outre mesure. Leur musique est sympa, mais « sans plus » … et ce soir en live, force est de constater que c’est à nouveau la même chose.
Ça joue, et plutôt très bien d’ailleurs, mais aucune flamme de passion ne vient s’emparer du public. Il se contente d’écouter « religieusement », appréciant certainement à sa juste mesure la musique du groupe, mais pas de folie. Ni dans le public, ni sur scène. On dirait une bande de potes en répète sérieuse. Ils ne ratent rien, mais face à un public « froid » (qu’ils remercieront tout de même pour cet accueil chaleureux, apparemment sans arrière pensée) ils proposent leur rock qui met en appétit et prépare doucement pour la suite.
Local H
Le duo de Chicago se présente au public, et d’emblée, on sent que ça va être un gros bon moment.
La foule rempli bien la salle et l’ambiance décolle rapidement. Comment cela ne pourrait-il être le cas au vu de la musique énervée et percutante. Je ne connaissais absolument pas le groupe avant de venir, même de nom. Du coup, totale découverte. Et quelle claque direct en pleine face, comme ça n’arrive que trop rarement.
Le groupe enchaîne les morceaux avec une énergie vraiment bonne, le public en redemande.
Helmet (sans Page Hamilton) viendra sur scène sur un morceau pour les accompagner, du coup il y a deux batteries parfaitement synchronisées (à la manière de Kylesa par exemple) et le rendu est vraiment top.
Au final, je pense que Local H a atomisé tous les cerveaux disponibles ce soir. On se demande même comment va bien pouvoir faire Helmet pour élever encore le niveau. Car j’avoue qu’à ce moment là, j’aurai pu rentrer chez moi et j’aurai passé une excellente soirée.
Helmet
Après la jolie claque sur le groupe précédent, on va pouvoir avoir le plat principal avec les légendaires Helmet qui sont accueillis par un parterre nombreux.
Le chanteur, Page Hamilton, est séparé de la batterie par un petit mur en plexiglass, certainement que le martèlement de son batteur doit le déranger quand il se prend tout le son en pleine gueule.
La voix du chanteur est brute est un peu surmixée, légèrement mise en avant. Le son est très bon, et ce sont surtout les nouveaux morceaux qui sont mis en valeur ce soir. Pendant 40 minutes, le groupe enchaîne à tout va les titres, pour le plus grand bonheur des fans qui ont de plus en plus chaud.
Ensuite petit break de deux minutes, puis c’est parti pour les rappels. Qui seront finalement plus long que la première partie du set car on aura droit à 50 minutes supplémentaires, sorte de best-of. Le chanteur dit qu’il se sent bien, alors il n’a pas envie de quitter la scène et en donne au public pour son argent.
Les classiques font forcément plaisir à entendre. Il faut dire que ce n’est que la première fois que j’ai l’occasion de les voir, j’aurai aimé être présent sur la tournée « Betty », mais s’ils font « Aftertaste » en entier, je serai bien preneur également.
Finalement, un très bon concert du groupe. Qui s’est fait plaisir en faisant plaisir, donc tout le monde est bien heureux en quittant la salle.
Mission réussie pour une fort belle soirée !