NIN est de retour sur Paris pour la dernière fois de sa carrière apparemment car c’est la tournée d’adieu du groupe. On ne compte plus les reformations de groupes mythiques (ou non) depuis quelques années, donc entendre un groupe qui arrête sa carrière n’a plus le même effet, on se lasse de ce genre de déclaration …
MEW a la lourde tâche de lancer les hostilités, je n’en vois que 10 minutes, qui me suffisent à dire que j’aurai pu prendre un peu plus mon temps à manger mon kebab à l’abri des énormes averses orageuses du dehors !
Je ne peux en dire plus .. cela ne m’a pas intéressé, je trouve certaines choses parfois dignes d’intêret mais noyées dans un amas de « chiantitude ».
NIN débarque sur scène et la gardera pendant 1H45 non stop.
Scèniquement les gars assurent, il manque cependant un grain de folie qui était présent à l’époque (le guitariste à l’olympia en 2007, le chanteur au zénith quelques années auparavant!), ils sont carrés, rien à dire, mais il manque la dose d’anarchie scénique que le groupe aimait donner sur scène.
Au niveau du son, c’est tout bonnement excellent, rien à dire, on entend tout parfaitement .. vraiment parfait, pour cette salle qui n’a pas la réputation d’avoir un son correct !
Au niveau des lights, c’est l’apothéose. Un rail de 250 spots verticaux dirigés vers la scène la surplombe tel un toit lumineux, impressionnant ! De plus des lumières sur les côtés et dans le fond, et encore des stroboscopes à droite et à gauche !
Tout cela sera parfaitement maitrisé suivant le rythme des morceaux, c’est vraiment un point fort d’un concert quand la maitrise est totale à ce point !
La setlist est intéressante, quelques tubes histoire de faire plaisir à tout le monde, mais finalement ce ne sera pas un concert best-of loin de là. Pas mal de morceaux calmes, balades … moi qui aime le NIN vindicatif et énervé… on a ici un concert parfois à l’ambiance « dark ambiant planant lourd indus » ou presque.
Par contre le public m’énerve beaucoup. Plus ça va, plus les grands concerts me saoulent.
Déjà je ne comprends pas l’attrait « grand public » de ce groupe. Pourquoi arrive-t-il à remplir de telles salles depuis si longtemps, alors que les groupes d’électro ou de métal indus etc … se galèrent parfois avec 100 personnes pour des grands noms dans le milieu ?
Qu’est ce qui fait que 6000 personnes se déplacent pour NIN, qui n’est pas le genre de groupe qu’on a pu entendre en radio ou sur MTV (ou très très rarement .. ) ?
Ensuite pour X raisons personnelles, une partie du public a le don de m’énerver ..
Bref un concert en demi teinte. Je n’arrive pas à expliquer pourquoi. Un excellent show, une setlist atypique, un son énorme avec des lights dantesques, et pourtant je ne plonge pas les yeux fermés dans la béatitude !
Tout cela coupé net à la fin, aucun rappel, la foule crie, hurle …. et les lumières se rallument dans la surprise générale … étrange !